17 juin 2024

Ivanhoé Cambridge s’engage auprès de LOTUF pour accélérer la décarbonation de l’immobilier

La décarbonation de notre économie mondiale passe inévitablement par la décarbonation de l’immobilier. Et pour cause : nous savons que 80% des immeubles existants dans les centres urbains doivent aujourd’hui être remis à niveau pour être en ligne avec une trajectoire de 1,5°C, conformément aux Accords de Paris. L’enjeu est de taille puisqu’une décarbonation en profondeur des bâtiments nécessite des investissements considérables : 600 milliards de dollars par an d’ici à 2050, selon des données de l’Institutional Investors Group on Climate Change1.

Si le changement climatique peut être synonyme de risques, il peut également être source d’opportunités. Apporter des rénovations « vertes » aux immeubles peut en effet permettre de créer de la valeur en rendant les propriétés plus efficaces en termes d’énergie et de coûts, plus attractives pour les occupants ayant des engagements en matière de climat et, enfin, mieux préparés aux évolutions des futures réglementations climatiques. Pour autant, même s’il existe un marché croissant pour les bâtiments certifiés « verts », force est de constater que la reconnaissance d’une « prime » pour l’immobilier bas-carbone reste limitée. Le manque de transparence sur les performances en matière de carbone et d’énergie, et la difficulté d’accéder à des données fiables et de qualité sur ces aspects représentent un défi de taille pour l’ensemble des acteurs de l’immobilier.

Débloquer l’immobilier bas-carbone

Ivanhoé Cambridge a donc rejoint le projet LOTUF (Leaders of the Urban Future) pour aider à relever les principaux défis auxquels les investisseurs immobiliers sont confrontés dans le déploiement de capital constructif pour soutenir la décarbonation des propriétés. Au cours des 18 derniers mois, nous avons travaillé en étroite collaboration avec Systemiq et les autres investisseurs de LOTUF2 afin d’apporter des solutions concrètes à travers l’élaboration d’un livre blanc intitulé « Débloquer l’immobilier bas-carbone » (lien disponible en anglais uniquement).

Ce livre blanc présente un ensemble de principes et de meilleures pratiques sous-tendant la décarbonation du secteur immobilier. L’efficacité énergétique demeure un levier clé d’atténuation en matière de carbone opérationnel, parallèlement à l’électrification et au recours aux énergies renouvelables. Afin d’accélérer les progrès, un défi de taille pour les investisseurs est toutefois le manque de signaux et liens clairs sur le marché entre carbone et valeur. Pour établir ce lien, des données sur les émissions carbone doivent être accessibles et pouvoir être utilisées comme des données financières permettant d’orienter la prise de décision. Plus de transparence sur les performances environnementales et sur l’alignement des propriétés à une trajectoire de 1,5°C permettrait de mieux identifier et valoriser les bâtiments bas-carbone. Le livre blanc propose ainsi des solutions afin d’appuyer le développement du marché, notamment en invitant les investisseurs à exiger plus de transparence au niveau des données, à appuyer le développement de certifications mieux adaptées, à faciliter le partage des données et à s’impliquer dans l’évolution du cadre réglementaire.

« Nous nous sommes engagés dans le projet LOTUF afin de contribuer à l’identification de solutions face aux défis que les investisseurs immobiliers rencontrent en matière de décarbonation des bâtiments. Nous espérons que ce livre blanc contribuera à rallier les investisseurs en faveur d’une plus grande transparence en matière de données carbone et d’objectifs clairs pour reconnaître pleinement la valeur de l’immobilier bas-carbone », commente Michèle Hubert, vice-présidente, Stratégie et Construction de portefeuille, Immobilier, CPDQ.

Ambition de neutralité carbone

Cette initiative s’inscrit pleinement dans notre stratégie d’investissement durable. Depuis 2017, nous avons déjà franchi un certain nombre d’étapes clés avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone pour notre portefeuille mondial d’ici 2040. Nous avons déployé 19 milliards de dollars canadiens de financement vert et durable, dont 15 milliards de prêts liés au développement durable. Nous avons également engagé 7,6 milliards de dollars dans des investissement sobres en carbone depuis 2020. Au cours des six dernières années, nous avons réduit de plus de 30% l’intensité carbone opérationnelle de notre portefeuille détenu en direct. Notre ambition est de poursuivre et d’accélérer la décarbonation de nos actifs, notamment à travers des projets « du brun vers le vert » (« brown-to-green ») et le lancement récent de notre outil TRI Vert (taux de rendement interne vert) qui visent une intégration accrue des risques et opportunités liés au carbone dans nos décisions d’investissement. L’ensemble du secteur reste toutefois confronté à de nombreux défis, notamment l’amélioration de la qualité des données au niveau des actifs. Nous continuons ainsi à travailler avec nos partenaires à l’échelle mondiale pour optimiser l’alignement des intérêts sur toute la chaine de valeur et, ainsi, encourager les meilleures pratiques du marché.


1 IIGCC, Climate Investment Roadmap, 2022 – Figure 22: Retrofits and heat pumps drive investments needs in buildings in IEA NZE 2050 scenario.

2 ATP, BlackRock, Healthcare of Ontario Pension Plan (HOOPP), Norges Bank Investment Management, Pictet, Urban Partners et Victory Group


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