Depuis ce printemps 2024, les Montréalais et les visiteurs du monde entier peuvent de nouveau admirer le 9e étage du Centre Eaton de Montréal. Plus d’un quart de siècle après sa fermeture, cet espace emblématique a enfin réouvert ses portes, symbole de sa renaissance. Classé immeuble patrimonial en août 2000, le lieu a connu d’incroyables travaux de rénovation depuis 2001 pour le rendre de nouveau accessible au grand public. Des artisans de tous les corps de métiers ont été à pied d’œuvre pour rendre vie à un endroit iconique de la ville de Montréal, propriété d’Ivanhoé Cambridge. « Le rôle d’Ivanhoé Cambridge a été d’être l’instigateur, le promoteur du projet, rappelle Annik Desmarteau, Première directrice, Bureaux – Québec, Ivanhoé Cambridge. Il s’agissait d’un projet d’envergure et d’un projet important pour les Montréalais au niveau historique ».
Œuvre de l’architecte français Jacques Carlu, cet espace de style Art déco a connu ses plus belles heures dans les années 1930, accueillant dans ses salons le tout-Montréal. Le principal défi de la restauration du lieu résidait donc dans la capacité à conserver l’esprit d’aménagement d’origine et le respect de sa valeur patrimoniale. « Si Jacques Carlu revenait aujourd’hui, il retrouverait le lieu comme il l’a imaginé, à savoir du luxe à la française, très néo-classique, avec des grands espaces symétriques, les colonnades et, d’autre part, l’avant-garde dans les détails du verre ou dans le plancher », souligne Georges Drolet, Associé principal et chef de la direction, EVOQ Architecture. Ce cabinet d’architecture spécialisé dans la conservation du patrimoine a travaillé en partenariat avec Ivanhoé Cambridge pour rénover le lieu tout en conservant ses atouts patrimoniaux.
De fait, architectes et ouvriers ont travaillé d’arrache-pied pour récréer les décors d’origine afin de conserver l’esprit des années 30. Ainsi, la plupart des matériaux d’origine ont été conservés, notamment le parquet du foyer, les banquettes existantes, les marbres des piliers et des murs, sans oublier la conservation au plafond de l’ellipse du passé. Autant d’éléments visant à recréer « l’idée du voyage, de l’exotisme » du lien originel, comme l’évoque Georges Drolet. « Quand tu visites le 9e étage, tu vois l’Art déco, tu es capable de t’imaginer à cette époque », ajoute Annik Desmarteau. De fait, cette restauration démontre que « l’architecture peut avoir un impact sur la vie personnelle des gens », insiste Georges Drolet.
Désormais paré de ses plus beaux atours, le 9e étage du Centre Eaton de Montréal offre de nombreuses possibilités de convivialité et de festivités. L’endroit abrite ainsi le restaurant « Ile de France », pouvant accueillir dans un environnement intime jusqu’à 120 personnes. Il comprend également deux salles multi-usages (salon Or et salon Argent) d’une capacité de 20 personnes chacune, ainsi qu’une grande salle pouvant accueillir des événements privés, des mariages mais aussi des spectacles ou des expositions. Un bar à cocktails et un café situé au rez-de-chaussée complète l’offre de ce lieu d’exception. « Ce nouveau mélange d’événement et de restauration, avec un décor historique auquel Montréal s’identifie, va s’inscrire dans cette nouvelle vie du centre-ville de Montréal, estime Georges Drolet. C’est plus qu’un renouveau du lieu : cela s’inscrit dans une dynamique de renouveau du centre-ville. Cela va permettre aux nouvelles générations, qui ne connaissaient pas le lieu, de se faire des souvenirs. » Nouveau centre d’attraction de Montréal, « le 9e étage est à la fois un lieu publique extraordinaire et un espace muséal », conclut Annik Desmarteau.
Nous vous invitons à découvrir cet espace qui connaît une deuxième vie dans cette
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